Dans ce contexte économique et social tendu, marqué par les mouvements de grève et un taux d’inflation important, Ifop-Fiducial a mené pour Sud Radio une enquête mesurant la perception des Français sur les grèves dans les raffineries et sur la situation du pays.
D’une part, face à la situation économique et sociale actuelle, près d’un Français sur deux se déclare révolté (49%), un niveau en hausse de 3 points par rapport à septembre 2022 et de 9 points par rapport à octobre 2021. Les proches de la France insoumise apparaissent les plus révoltés (68%), suivis de près par les sympathisants du Rassemblement national (64%). Une part non négligeable de Français se montre également résigné (31%) et seulement 11% affirment être confiant et 3% enthousiaste, reflétant leur pessimisme sur la situation économique et sociale actuelle de la France.
Concernant les grèves dans les raffineries, les Français y apparaissent défavorables : un sur deux déclare y être opposé ou hostile (50%). Cette défiance apparait beaucoup plus forte que lors de la marche contre la vie chère, organisée le 16 octobre par la NUPES et plusieurs syndicats (32% d’opposition ou hostilité, soit un écart de 18 points) et de la mobilisation contre la réforme des retraites (23% en septembre 2022, soit un écart de 27 points). Notons que les sympathisants LFI se révèlent les plus favorables au mouvement de grèves dans les raffineries (67% de soutien/sympathie) alors que les proches de Renaissance – ex LREM – (18%) et des Républicains (8%) sont nettement moins « enthousiastes ».
En outre, les Français se déclarent nettement favorables aux réquisitions des dépôts de carburant par le gouvernement, 66% d’entre eux approuvant en effet cette décision. Dans le détail, les taux d’approbation les plus importants se trouvent auprès des sympathisants de Renaissance (86%) et des Républicains (87%).
Enfin, les trois-quarts des Français (75%) pensent que l’Hexagone peut connaître une explosion sociale dans les prochains mois, mettant en exergue la perception par les Français d’un climat social tendu. Un chiffre en légère baisse par rapport à septembre 2022 (78%, – 3 points), mais bien au-dessus de février 2018 (54% pensaient que la France pouvait connaitre une explosion sociale).