Une courte majorité de Français sur deux (51%) considère que le rôle de la France dans le monde a diminué ces dernières années tandis que seuls 15% d’entre eux jugent que l’influence de la France s’est accrue. La perception de l’évolution du rôle de la France dans le concert des nations apparaît fortement corrélée à la sensibilité politique : chez les sympathisants des Républicains et du Rassemblement national, le sentiment du déclin du rôle international de la France apparaît nettement dominant (respectivement 72% et 59%) ; les proches de La France insoumise et du Parti Socialiste apparaissent quant à eux plus partagés (respectivement 52% et 46%). Seuls les sympathisants de La République en Marche se montrent moins enclins à adhérer à l’idée d’un recul de l’influence de la France, puisque 75% d’entre eux l’estiment aussi influente qu’avant (38%) voire plus influente (37%).
Au moment où le président de la République Emmanuel Macron veut faire du couple franco-allemand le moteur d’une réforme de l’Union européenne (UE), les Français partagent largement l’idée que les relations franco-allemandes sont une nécessité pour l’UE et la zone Euro (87%). Une idée d’ailleurs nettement majoritaire – à plus de 80% – dans toutes les sensibilités politiques, y compris, mais dans une moindre mesure, chez les sympathisants du Rassemblement national (69%). Bien que les opinions apparaissent moins tranchées s’agissant de l’équilibre des rapports de force entre les deux pays (54% pensent que leurs rapports sont équilibrés), près de trois personnes interrogées sur quatre (72%) estiment leurs relations satisfaisantes en l’état.
Quel que soit le domaine, une large majorité de Français considère que l’appartenance à l’UE est une bonne chose ce qui constitue un résultat notable dans le contexte d’euroscepticisme hexagonal. En matière culturelle et commerciale, l’avantage d’appartenir à l’UE est reconnu quasi unanimement par les personnes interrogées (respectivement 87% et 80%). Le regard sur l’appartenance à l’UE est en outre d’autant plus positif que l’on possède un niveau de diplôme élevé : à titre d’exemple, tandis que 93% des diplômés du supérieur voient l’appartenance à l’UE comme un avantage en matière culturelle, 77% des personnes sans diplôme partagent cette opinion.
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