Mardi 10 janvier, Elisabeth Borne a détaillé les contours de la réforme des retraites. Plusieurs mesures ont été annoncées par la Première ministre concernant cette nouvelle grande réforme, notamment le recul de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans ou bien la nécessité d’avoir travaillé 43 ans pour bénéficier de sa retraite à taux plein.
Cette réforme s’avérant potentiellement explosive –les organisations syndicales ont d’ores et déjà appelé à une première journée de grève et de manifestation le 19 janvier- des solutions pour éviter de partir plus tardivement à la retraite pourraient être envisagées, notamment l’alternative d’une plus importante cotisation des actifs.
Dans l’opinion, une majorité de non-retraités (59%) déclarent être prêts à cotiser davantage pour éviter de partir plus tardivement à la retraite. De forts clivages générationnels sont constatés : 66% des jeunes âgés de 18 à 24 ans étant disposés à cotiser davantage, contre seulement 47% des 50-64 ans (soit un écart de 19 points !).
Des différences en fonction de la zone géographique émergent également : les non-retraités habitant en zones rurales (61%) se révèlent plus nombreux à être disposés à cotiser davantage pour partir plus tardivement à la retraite que les Franciliens (52%). Par ailleurs, notons qu’aucun écart au regard du critère de sexe n’apparaît : 59% des hommes et 60% des femmes se déclarent prêts à cotiser davantage pour partir plus tôt à la retraite.
Outre les caractéristiques sociodémographiques, l’enquête met en exergue de légers clivages en s’intéressant à la proximité politique. Bien que cette solution apparaisse majoritaire auprès de toutes les formations politiques, les sympathisants de LFI (54% de disposés) et de Renaissance (63%) se révèlent moins prêts à cotiser davantage pour éviter de partir plus tardivement à la retraite que les proches de la droite radicale (70% chez le Rassemblement national).