Alors que le projet de loi bioéthique est discuté au Parlement, l’étude permet d’observer une forte méconnaissance de son contenu par le grand public. Pour chacune des affirmations proposées concernant le projet de loi, au moins 1 Français sur 2 (entre 49% et 61% selon les affirmations) déclare ne pas savoir ce qu’il en est.
Seul un quart des sondés déclarent ainsi que le projet de loi permettra la procréation d’enfants sans lien biologique avec leurs parents (26%, contre 19% pensent que cela est faux) ou qu’il permettra de financer, via la sécurité sociale, l’assistance médicale à la PMA pour des personnes qui n’ont pas de problèmes d’infertilité (25%, contre 22% qui pensent que c’est faux). Les Français sont particulièrement peu nombreux à penser que le projet de loi autorisera les embryons humains modifiés génétiquement (9%) ou la création de chimères « animal-homme », c’est-à-dire l’introduction de cellules humaines dans un embryon animal (7%).
Il ressort globalement que les Français les plus diplômés, et notamment les cadres (suivants en moyenne davantage l’actualité) sont ceux qui pensent le plus connaître le contenu du projet de loi. A l’inverse, ce sont les sondés les moins diplômés mais aussi les plus âgés qui sont les plus nombreux à ne pas se positionner sur la véracité de ces différentes affirmations.
Au sujet de l’application du principe de précaution en ce qui concerne les décisions bioéthiques, une majorité de Français s’y déclare favorable (57%, dont 19% qui y sont « très favorable »). Seuls 15% des sondés expriment à ce propos une opposition (28% ne se positionnent pas). Là encore, les plus diplômés sont ceux qui soutiennent le plus le principe de précaution (76% des diplômés du supérieur contre 41% des personnes sans diplôme).