Après la mobilisation des « Gilets jaunes » le 17 novembre dernier, deux Français sur trois (66%) déclarent porter un regard positif sur ce mouvement (dont 42% de soutien et 24% de sympathie), une proportion en léger recul par rapport à la dernière mesure (-3 points).
Du point de vue politique, ce sont toujours les sympathisants du Rassemblement National et de La France Insoumise qui se font les soutiens les plus massifs de cette mobilisation avec respectivement 66% (-4 points) et 64% de soutien (+8 points). Parallèlement, conséquence probable des heurts qui ont eu lieu sur certains barrages routiers, les proches des Républicains et du Parti Socialiste apparaissent de moins en moins disposés à soutenir le mouvement (38% et -17 points de soutien pour les sympathisants LR ; 32% et -7 points de soutien pour ceux du PS). Au-delà de ce clivage politique, le clivage géographique reste toujours aussi déterminant : près de trois habitants des communes rurales sur quatre (72%) soutiennent ou ont de la sympathie pour ce mouvement, contre 59% des habitants de l’agglomération parisienne.
Pour autant, en dépit de ce contexte de contestation sociale, les contours d’une alternative structurée à Emmanuel Macron semblent toujours aussi difficiles à dessiner aux yeux des Français. En effet, pour chaque personnalité politique testée, seule une minorité de Français considère qu’elle ferait mieux qu’Emmanuel Macron : 26% pour Marine Le Pen (contre 47% considérant qu’elle ferait moins bien), 21% pour Jean-Luc Mélenchon (contre 46% pensant qu’il ferait moins bien), 18% pour Nicolas Dupont-Aignan (contre 41% estimant qu’il ferait moins bien) et 15% pour Laurent Wauquiez (36% estimant qu’il ferait moins bien).