A la veille du neuvième acte du mouvement des « gilets jaunes », sa perception par les Français se dégrade significativement : bien que toujours majoritaire dans la population, l’adhésion globale au mouvement atteint son minimum depuis le début de la mobilisation – à 57% (-11 points par rapport à la mi-décembre 2018) dont 32% de soutien (-10 points) et 25% de sympathie (-1).
Toutefois, d’une part, la disposition à se définir comme « gilet jaune » se maintient, malgré un léger recul, à un niveau non négligeable (16%, -3), et, d’autre part, pour un Français sur deux (52%, +1), les annonces du chef de l’État ne sont toujours pas de nature à remettre en cause la perpétuation de la mobilisation des « gilets jaunes ». De surcroît, ces annonces apparaissent encore moins convaincantes aux yeux de ceux qui s’identifient au mouvement des « gilets jaunes » (90% d’entre eux les jugent insuffisantes), c’est-à-dire parmi ceux qui sont les plus enclins à participer à de nouvelles mobilisations dans les semaines à venir.