Ce mardi 6 juin, au lendemain d’un échange avec la famille de la jeune Lindsay qui s’est suicidée en mai, le ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye, a annoncé « des moyens supplémentaires » dans la lutte contre le harcèlement scolaire, en promettant notamment la création d’un référent sur ce sujet « dans chaque établissement ».
Cette initiative pourrait être soutenue par les Français. En effet, dans l’opinion, un net consensus émerge : 89% considèrent que l’Education nationale n’en fait pas assez en matière de lutte contre le harcèlement scolaire ; ils sont seulement 8% à estimer qu’elle « agit comme il faut » et 3% qu’elle « en fait trop ».
Toutes les catégories de la population pointent – et considérablement – du doigt les « lacunes » de l’Education nationale sur ce sujet. Ainsi, les jeunes (82% chez les moins de 35 ans) tout comme les séniors (94% chez les 65 ans et plus) considèrent massivement que le ministère n’en fait pas assez en matière de lutte contre le harcèlement scolaire. Ce ressenti brise également les frontières de classe et est largement partagé aussi bien parmi les Français aisés (87% estiment que l’Education nationale n’en fait pas assez dans la lutte contre le harcèlement) qu’auprès des Français pauvres (89%) et modestes (85%).
En outre, ce consensus sur le sujet semble dépasser les clivages politiques. Les proches de Renaissance (90%), au même titre que les partisans de la France insoumise (81%) et du Rassemblement national (95%), déclarent en effet que l’Education nationale n’en fait pas assez en matière de lutte contre le harcèlement scolaire.