L’IFOP révèle les résultats d’un sondage exclusif pour les Rencontres de l’Avenir. Les Recontres de l’Avenir ont été créés par Nicolas Bouzou en 2018 qui en est le Président et sont accueillies par la ville de Saint-Raphael et son maire Frédéric Masquelier. Elles rassemblent une trentaine des intellectuels et dirigeants français les plus influents qui débattent de leur perception de l’avenir. Elle accueilleront cette année deux anciens premiers ministres étrangers. Elles sont gratuites et ouvertes au public sur inscription (www.rencontres-avenir.fr).
Frédéric Dabi et Nicolas Bouzou présenteront et tireront les enseignements du sondage IFOP sur l’avenir.
L’avenir apparait comme anxiogène aux yeux de la majorité des Français.
Pour une large majorité des Français (84%), l’avenir apparait comme quelque chose d’inquiétant. 52% pensent que dans le futur, le monde connaitra plutôt une période de régression. Pour autant, 38% des répondants voient tout de même l’avenir comme quelque chose d’excitant.
Parmi les évocations qui viennent spontanément à l’idée des Français lorsqu’on leur parle d’avenir, les répondants évoquent d’abord des termes négatifs : sentiments d’inquiétude, d’anxiété, d’incertitude (19%) ou de pessimisme (13%). De manière transversale, les préoccupations environnementales et économiques sont spontanément mises en avant pour évoquer l’avenir et expliquent sans doute cette appréhension.
Le regard sur l’avenir porté par les Français est sujet à un clivage générationnel marqué.
Les plus jeunes se montrent à la fois plus optimistes et plus enthousiastes que leurs ainés : la moitié (51%) des moins de 35 ans estiment en effet que l’avenir est quelque chose d’excitant, tandis que seuls 26% des 65 ans et plus partagent cette opinion. De même, 27% des moins de 35 ans pensent qu’à l’avenir le monde connaitra plutôt une période de progrès contre seulement 19% des Français les plus âgés (moyenne à 21%).
Selon les Français, les domaines dans lesquels les changements seront les plus importants dans le futur concernent d’abord les mouvements de populations entre les territoires (cités par 35% des Français dont 52% des plus de 65 ans) et ensuite la santé et les avancées scientifiques (28% pour les deux) dans un contexte où il ressort d’autres enquêtes IFOP que les Français apparaissent particulièrement préoccupés par les enjeux liés à la santé.
Aucune personnalité politique n’incarne nettement l’idée de progrès aux yeux des Français.
Les Français se montrent particulièrement critiques vis-à-vis du paysage politique. Interrogés sur l’incarnation de l’idée de progrès par différentes personnalités politiques, il ressort de l’enquête qu’à l’exception d’Emmanuel Macron (37%), aucune ne recueille plus d’un tiers de réponses positives.
La proportion de Français qui estiment même qu’elles n’incarnent « pas du tout » l’idée de progrès est systématiquement supérieure à un tiers des répondants et atteint même 55% et 56% pour Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon.
Nicolas Bouzou : « Ce sondage montre que la peur de l’avenir est le sentiment dominant en France, ce qui a forcément des répercussions économiques et politiques négatives. Rien n’est plus urgent que de montrer que le progrès est possible et à quelles conditions ».
Frédéric Dabi : « Cette enquête révèle à quel point le futur recèle une dimension anxiogène pour les Français. L’avenir constitue le “lieu” d’un pessimisme de projection pour le devenir de ses enfants, dans un temps où le fait d’associer l’avenir et l’idée de progrès est devenu minoritaire dans l’opinion. »