A l’approche du premier anniversaire de l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République, l’Ifop a souhaité interroger les Français au sujet de la première année du nouvel hôte de l’Elysée. Les principaux enseignements sont les suivants :
1. Le bilan d’Emmanuel Macron apparaît contrasté mais, il reste, en comparaison de celui de ses deux prédécesseurs, nettement plus apprécié.
Un peu plus de quatre Français sur dix se déclarent satisfaits de l’action d’Emmanuel Macron en tant que président de la République (42%), soit un niveau deux fois supérieur à celui observé pour François Hollande (21% en avril 2013) à la même époque et nettement au-dessus de celui de Nicolas Sarkozy (28% en avril 2008). Toutefois, la proportion de personnes satisfaites de la politique du chef de l’Etat n’est pas majoritaire, à la différence de Jacques Chirac qui en 2003 dépassait largement les 50% de satisfaction (58%), dans le contexte d’union nationale, lié à la non-intervention en Irak. Dans le détail, l’actuel hôte de l’Elysée fait quasiment l’unanimité chez les sympathisants de La République en Marche (97% de satisfaits) et parvient à capter une part non négligeable de proches du Parti Socialiste (35%) et des Républicains (41%). A l’inverse, il ne convainc qu’une minorité de sympathisants du Front National (15%) et de La France Insoumise (19%).
A la lumière de tous ces éléments, les Français considèrent majoritairement qu’Emmanuel Macron est en rupture avec ses prédécesseurs quant à la méthode utilisée pour mener les réformes (63%) et l’efficacité de celles-ci (57%).
2. Un an après l’élection présidentielle, Emmanuel Macron apparaît plus que jamais au centre d’un jeu politique, « dynamité » depuis la séquence électorale de 2017.
En effet, si le premier tour de l’élection présidentielle devait se rejouer ce dimanche, Emmanuel Macron avec 33% des intentions de vote, (contre 24% le 23 avril 2017) arriverait très nettement en tête devançant Marine le Pen avec un score de 23% (contre 21,3% il y a un an). François Fillon et Jean-Luc Mélenchon verraient quant à eux leurs résultats reculer respectivement de 8 et 3 points (pour s’établir à respectivement 12 et 16,5%). Par ailleurs, l’hypothèse d’une candidature de Laurent Wauquiez pour Les Républicains profiterait principalement à Emmanuel Macron (36% contre 8% pour le Président de LR). Ce dernier se montre donc dans toutes les configurations, en capacité d’attirer des électeurs venus de différents horizons politiques, en particulier de la droite (35% des électeurs de F. Fillon du 23 avril se déclarent aujourd’hui prêts à voter pour lui, une proportion qui grimpe à 52% quand le candidat de la droite est L. Wauquiez).