Ce lundi 19 juin, six députés de l’alliance des gauches, dont l’insoumis François Ruffin, ont présenté une proposition de loi pour que « le droit au départ en vacances devienne effectif » grâce à la mise en place d’une « politique publique des vacances ». Parmi les mesures contenues dans cette proposition de loi, figurent notamment l’offre d’un aller-retour en voiture sans péage, des réductions sur le prix des billets de trains ou encore l’universalisation des Chèques-Vacances pour les salariés.
Dans l’opinion, cette proposition de loi semble majoritairement soutenue : 57% des Français considèrent en effet que c’est une bonne mesure, puisqu’elle va permettre – dans un contexte économique difficile – à davantage de Français de partir en vacances. Notons également qu’une autre part significative de Français (43%) – sans doute soucieux de la dette française – estime que c’est une mauvaise mesure car elle alourdirait les finances publiques, déjà mises à mal par la crise sanitaire et aujourd’hui par la crise énergétique.
Dans le détail, l’étude révèle des écarts en fonction de critères d’âge : 71% des 18-24 ans se révélant favorables à la mise en place d’une « politique publique des vacances », contre seulement 43% des Français âgés de 65 ans et plus (les séniors étant traditionnellement plus anxieux concernant l’alourdissement des dépenses publiques). Des différences émergent également – et logiquement – en s’intéressant au revenu. Ainsi, les plus « pauvres » (68%) sont davantage enclins à soutenir cette proposition de loi que les Français de catégorie aisée (49%).
Outre les caractéristiques sociodémographiques, de nets clivages apparaissent en fonction de la proximité partisane. Les partisans des « gauches » se révèlent massivement favorables à cette politique publique qui permettrait à davantage de Français de partir en vacances (75% chez La France insoumise, 66% chez le Parti socialiste), quand les sympathisants de Renaissance (59%) et des Républicains (71%) – considérant que cette mesure alourdirait les dépenses publiques – y sont majoritairement réfractaires.