Dans un contexte d’accusations d’agression fragilisant les gauches françaises, quel regard les Français portent-ils sur la lutte contre les violences sexistes et sexuelles au sein des partis politiques ?
Dans le sillage d’une défiance généralisée de la population à l’égard de la classe politique, à peine plus d’un Français sur quatre (28%) déclare faire confiance aux partis politiques pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles en leur sein, et seulement 4% ont « tout à fait confiance ».
Cette tendance n’est que très peu typée selon le genre : 30% des hommes déclarent avoir confiance contre 27% des femmes. Les sympathisants de la France Insoumise (53%), malgré l’affaire Quatennens et plus anciennement celle de Taha Bouhafs, affirment le plus faire confiance aux partis politiques pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles en leur sein. Ils sont suivis des sympathisants Renaissance (44% de confiance) et des proches des Républicains (29%). Notons que les sympathisants des autres gauches sont nettement plus défiants que ceux de LFI : seulement 27% des proches du PS et 25% des partisans d’EELV indiquent avoir confiance dans les partis politiques pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles en leur sein, démontrant une possible fracture entre les gauches, où le pessimisme domine hors de LFI.
Outre l’aspect politique, le regard des Français sur la lutte contre les violences sexistes et sexuelles au sein des partis politiques varie selon d’autres critères sociodémographiques. Un clivage géographique est notamment constaté : 28% des habitants de l’agglomération parisienne ont confiance contre 21% dans les zones rurales. Par ailleurs, les catégories aisées sont plus enclines à faire confiance aux partis politiques pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles que les catégories plus modestes (43% contre 31%).