Tandis que les députés se penchent ce lundi 13 mai 2024 sur le projet de loi prévoyant d’ouvrir une « aide à mourir » pour certains patients, l’Ifop pour l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD) a réalisé une étude sur le regard des Français sur la fin de vie.
Objet d’une convention citoyenne à la demande de l’ancienne Première ministre Elizabeth Borne et de nombreux débats, la fin de vie est une question qui anime les Français. Catherine Vautrin, ministre de la Santé, déclarait ce jeudi dans Sud-Ouest « Je pense que nous sommes prêts. ». En effet, plus de neuf Français sur dix (92%) se déclarent favorables à l’euthanasie lorsque le patient, atteint d’une maladie insupportable et incurable, en formule la demande. Cette quasi-unanimité est partagée par les Français peu importe leur orientation politique, bien que les sympathisants de La France Insoumise, favorables à 87%, se distinguent des sympathisants Renaissance, favorables à 98%.
On note que la favorabilité des Français à la légalisation de l’euthanasie connait quelques variations à travers les années, de 88% en 2001, elle atteint 96% en 2024, et est l’année où le taux d’ »absolument favorable » atteint son plus haut niveaux (55%), soit 4 points de plus qu’en 2023, et 17 points de plus qu’en 2001.
Sur le recours au suicide assisté, c’est-à-dire l’autorisation pour les personnes souffrant de maladies incurables de s’administrer un produit létal sous la supervision d’un médecin, même constat. 89% des Français approuvent l’autorisation de cette pratique, dont 52% « tout à fait ». Depuis 2017, ce chiffre reste stable, exprimant une favorabilité largement majoritaire au recours au suicide assisté à la demande du patient.