L’adhésion à la légalisation de l’euthanasie et du suicide médicalement assisté
Invités à se prononcer sur le recours à l’euthanasie dans des conditions précises d’état de santé, neuf Français sur dix (90%) estiment que la loi devrait autoriser les médecins à la pratiquer, dont 51% « absolument » – une tendance qui se confirme sur le temps long, cette question étant posée par l’Ifop depuis avril 2001. Idem pour le suicide assisté, aujourd’hui approuvée par 85% des Français, dont « tout à fait » par 50%.
Enfin, concernant la loi que devrait voter l’Assemblée nationale, la moitié des Français (48%) considèrent qu’à la fois l’euthanasie et le suicide assisté devraient être autorisés en même temps sous condition, 23% se prononçant en faveur du seul suicide assisté et 18% pour l’euthanasie. Au final, seuls 11% des Français déclarent qu’aucune des deux ne devrait entrer dans la loi.
La notoriété et le jugement à l’égard de la convention citoyenne sur la fin de vie
Fortement médiatisée, la convention citoyenne sur la fin de vie a touché environ la moitié des Français (52%), dont 17% voyant précisément ce dont il s’agit. Une notoriété sans décrochage d’ampleur entre les différentes catégories de population, qu’il s’agisse des plus jeunes versus les plus âgés (53% des 18-24 ans contre 55% des 65 ans et plus), ou des cadres versus les ouvriers (58% contre 49%). Dans le détail, on relève cependant que les personnes n’approuvant pas l’euthanasie (31%) ou le suicide assisté (35%) sont celles qui ont le moins entendu parler de cette convention.
A la lumière des préconisations de cette convention citoyenne, les trois quarts des Français s’en déclarent satisfaits, avec un résultat nettement majoritaire dans l’ensemble des catégories de la population, à l’exception notable des plus conservateurs : les sympathisants du parti Reconquête (seulement 34% de satisfaits).
Enfin, une majorité de Français loué les qualités de la convention citoyenne sur la fin de vie, à savoir qu’elle était « nécessaire » (pour 77%), qu’elle a fait avancer le débat et la réflexion des Français sur la fin de vie (71%) et qu’elle a produit de bons résultats (64%). A noter cependant qu’un tiers de la population (34%) estime que la convention n’était pas légitime et qu’il revenait aux députés de débattre de ces sujets.