Quelques jours avant la publication, le 23 octobre 2014 d’un rapport rendant compte du débat public sur la fin de vie par le Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE), l’Ifop a interrogé les Français pour l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité sur les questions posées par la fin de vie. Les personnes interrogées se montrent ainsi favorables à une extension des possibilités permises par la loi Leonetti.
96% des Français jugent que la loi française devrait autoriser les médecins à mettre fin, sans souffrance, à la vie des personnes souffrant de maladies insupportables et incurables demandant une euthanasie. La proportion de personnes souhaitant « absolument » autoriser ce droit s’élève à 54%, en hausse de 10 points par rapport à la vague précédente. Dans le détail, les sympathisants des différentes formations politiques, de gauche comme de droite, se montrent à une large majorité favorables.
Les Français ne portent pas de jugement négatif sur les cas des personnes qui partent en Suisse pour bénéficier d’un suicide assisté. S’agissant de ce phénomène, 94% des interviewés déclarent le comprendre car ces personnes ont le droit de choisir la façon de finir leur propre vie, tandis que 92% considèrent que cela montre que la loi Leonetti sur la fin de vie fonctionne de manière insatisfaisante.
Dans la perspective de l’élection présidentielle de 2017, une prise de position en défaveur de la légalisation de l’euthanasie d’un candidat en lice pourrait être sanctionnée par une proportion non négligeable de personnes. 40% des Français déclarent en effet être prêts à renoncer à voter en faveur d’un candidat proche de leur sensibilité politique, mais opposé à la légalisation de l’euthanasie.
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