La cinquième et dernière enquête Ifop-Fiducial menée dans le cadre des petits déjeuners organisés par la Fondation Concorde en partenariat avec Public Sénat livre les enseignements suivants sur Jean-François Copé.
Le député-maire de Meaux bénéficie auprès des Français d’une image à la fois contrastée et clivée. En premier lieu, une part importante de personnes interrogées attribue à Jean-François Copé des qualités similaires à celles associées à Nicolas Sarkozy dans un précédent sondage Ifop-Fiducial pour la Fondation Concorde : le dynamisme (43%), le courage (36%) et l’autorité (35%). Ces qualités sont plus fortement soulignées par les sympathisants des Républicains (65% pour le dynamisme, 59% pour le courage) et par ceux du centre (70% pour « dynamique » parmi les proches de l’UDI). S’agissant des autres dimensions testées, se fait jour une dichotomie entre des jugements très sévères de la part des Français à l’encontre de Jean-François Copé – à peine une personne sur cinq le perçoit comme une personnalité comprenant les problèmes des Français, inspirant confiance ou capable de tenir ses engagements – et un regard beaucoup plus bienveillant opposé par les sympathisants de droite. Ces derniers s’avèrent deux fois plus nombreux à créditer Jean-François Copé de la capacité à tenir ses engagements (42% chez les sympathisants des Républicains) ou comprendre les préoccupations des Français (38%).
On retrouve cette dichotomie plus nettement encore s’agissant de l’image réformatrice de Jean-François Copé. En effet, seule un part minoritaire de Français juge ce dernier capable de bousculer les conservatismes et les blocages de la société (21%) et de réformer le pays (20%). 18% anticipent qu’il pourra sortir le pays de la crise. Néanmoins, cette forte défiance des personnes interrogées à propos desquelles le jugement des Français est marqué par une forte défiance à l’égard du personnel politique, est beaucoup moins partagée par les sympathisants des Républicains (un tiers croit à sa capacité à réformer le pays) voire parmi les électeurs potentiels de la primaire (42% d’entre eux considèrent que Jean-François Copé peut sortir le pays de la crise). De surcroit, effet peut-être lié à son livre « Le sursaut français », dans lequel Jean-François Copé présente son offre programmatique et sa méthode de gouvernement, une majorité d’électeurs se disant certains d’aller voter le 20 novembre le créditent d’une envie de servir la France (58%, voire 63% chez les sympathisants des Républicains) et d’une capacité à vouloir vraiment changer les choses (49% au sein de ces deux segments). Enfin, une part non négligeable de proches des Républicains (45%) considère que le maire de Meaux a un projet pour le pays.
Actuellement largement distancé dans les enquêtes pré-électorales relatives à la primaire des 20 et 27 novembre prochains, Jean-François Copé reste pourtant perçu par une majorité d’électeurs certains d’aller voter à la Primaire et de sympathisants LR comme capable de battre, lors du prochain scrutin présidentiel, le candidat du Parti Socialiste (53%) comme celle du Front National (53%). Pour autant, à moins de six mois du scrutin, se fait jour un doute important dans l’opinion quant à la capacité de Jean-François Copé d’être le bon candidat pour la droite et le centre (77% des Français répondent par la négative) et a fortiori un bon Président de la République en 2017 (« non » à 83%). Ces interrogations sont sans surprise moins fortement exprimées par les sympathisants des Républicains même si, aujourd’hui, près de 63% d’entre eux ne voient pas Jean-François Copé comme un bon candidat. Ce doute touche également les deux tiers des électeurs potentiels de la primaire.
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