A mi-mandat, les Français tiennent pour principal grief à François Hollande de ne pas avoir tenu ses engagements pris lors de la campagne présidentielle (pour 50%) et son manque de résultats sur le plan économique (46%). La manière dont il exerce la fonction présidentielle et la progression du nombre de chômeurs sont également mentionnées par une part importante des Français (respectivement 39% et 29%). L’exposition de la vie privée de François Hollande, quant à elle, ne cristallise « que » 13% des griefs malgré l’emballement médiatique de la semaine passée. Enfin, seuls 9% des Français n’ont aucune critique à formuler à l’endroit du président de la République.
Face à cette situation, les principales mesures que doit prendre François Hollande au cours des prochains mois sont, selon les Français, d’ouvrir son gouvernement à des personnalités du centre et de la droite et la dissolution de l’Assemblée nationale (pour 23% des Français chacune). La nomination de personnalités du Front de Gauche et d’Europe Ecologie Les Verts au gouvernement serait souhaitable pour une partie marginale de l’opinion (12%), de même qu’un simple remaniement (11%). Il est important de noter qu’à la question des marges de manœuvre de François Hollande, la majorité relative des Français considère qu’il ne devrait rien faire parmi toutes celles évoquées (31%).
Dans ce climat difficile pour le président de la République, 85% des Français déclarent qu’ils ne souhaiteraient pas que François Hollande se présente à la prochaine échéance, en 2017. De 65% chez les sympathisants du Parti Socialiste (une majorité), cette proportion dépasse les 90% chez les proches de l’UMP et du Front National. Au-delà du souhait, le pronostic sur la candidature de François Hollande à la prochaine élection présidentielle se révèle lui aussi en défaveur de celui-ci puisqu’une majorité de Français estime qu’il ne sera pas candidat (55%).
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