UNE JEUNESSE QUI AIME CONSIDERABLEMENT L’HISTOIRE
Un amour pour l’Histoire avec un grand H
- Intérêt pour les récits épiques, pour les mystères des temps anciens… 75% des jeunes déclarent aimer l’Histoire d’une manière générale. Une tendance majoritaire parmi toutes les jeunesses françaises, mais plus élevée auprès des catégories supérieures (85%) que chez les catégories populaires (68%).
Une matière attractive
- Matière souvent accolée à d’autres enseignements comme la géographie ou les sciences politiques, l’histoire apparait comme la seconde matière préférée des jeunes Français (24%), juste après les mathématiques (28%). Un attrait pour l’histoire d’ailleurs moins genré (28% chez les hommes contre 21% chez les femmes) en comparaison aux mathématiques (34% vs 22%).
- L’expérience du suivi des cours d’histoire au collège et au lycée s’avère en effet nettement positif, 77% des jeunes témoignent du plaisir qu’ils ont pu ressentir durant leur scolarité (85% auprès des catégories supérieures). Nous enregistrons d’ailleurs une proportion similaire entre les scolarisés (78%) et les non scolarisés (76%) : le souvenir positif perdure même après avoir quitté les bancs scolaires.
LES PROFESSEURS ET LA FACON DONT ILS ENSEIGNENT L’HISTOIRE MIS A L’HONNEUR
Des cours jugés très satisfaisants et apaisés : les professeurs reconnus pour leur travail
- L’enseignement de l’histoire au collège et lycée est jugé très majoritairement satisfaisant par les jeunes Français (77%), une proportion considérable parmi les jeunes issus des catégories supérieures (88%). Ils soulignent notamment que cet enseignement est/était de qualité (82%) et complet (80%). Notons également qu’alors que la hausse des contestations de l’enseignement et de l’autorité des professeurs est rapportée par le Sénat, 80% des jeunes considèrent – en se rapportant à leur vécu – que leur cours d’histoire se sont déroulés d’une manière apaisée.
- Corolaire d’un ressenti très positif à l’égard des cours d’histoire, les jeunes Français mettent à l’honneur le corps enseignant : 42% estiment que leur professeur leur ont fait aimer les cours d’histoire (2ème raison de l’attrait pour l’histoire).
Les professeurs font néanmoins face à des défis pédagogiques
- Les professeurs font néanmoins face à des défis pédagogiques. L’étude met en effet en exergue des sujets d’enseignement qui « fâchent » plus que d’autres, surtout les sujets/conflits récents ou controversés et polémiques. Ainsi, alors que les enseignements des guerres mondiales (87% pour la seconde guerre mondiale et 85% pour la première guerre mondiale) et de la Révolution française (80%) se révèlent très satisfaisants, alors que ceux de la guerre d’Algérie (57%) et d’Israël et des pays arabes (52%) sont plus mitigés.
- Notons que la satisfaction à l’égard de l’enseignement de Napoléon et de l’Empire (62% de satisfaction) se révèle nettement majoritaire, et apparait moins clivant que d’autres faits historiques.
L’HISTOIRE COMME VECTEUR DE LA FORMATION DU CITIOYENS ENGAGES, CAPABLES DE MIEUX APPREHENDER LA COMPLEXITE DU MONDE
- L’histoire donne des clés indispensables à la compréhension d’un monde complexe et instable: une nette majorité de jeunes considère en effet que cette matière permet d’appréhender le monde contemporain et son évolution (87%), de développer l’esprit critique (86%) ou de comprendre la vie politique française (84%).
- L’histoire joue un rôle crucial dans la formation de citoyens français engagés: 85% des jeunes considèrent que cette matière permet de former de bons citoyens, 83% qu’elles donnent envie de s’impliquer dans la vie citoyenne du pays, et 80% qu’elle permet de faire aimer les valeurs républicaines.
LES JEUNES ET LES FUTURS PROGRAMMES D’HISTOIRE : UNE ENVIE DE FRANCE ET D’UN RECIT HISTORIQUE MOINS GLOBALISANT
- Pour le futur des programmes d’histoire, une majorité de jeunes Français souhaitent un récit historique plus personnel et moins globalisant: 54% aimeraient que les cours d’histoire abordent plus la vie quotidienne des gens comme eux à leur époque. Notons également une volonté d’avoir davantage de contenus sur les grandes batailles et les histoires militaires (50%), en cohérence d’ailleurs avec l’augmentation de la vente de livres sur ces thématiques.
- Besoin d’identification à son pays ? Expression d’un « boudage » de l’Europe ? 46% des jeunes français estiment que l’enseignement de l’histoire au collège et lycée devrait avant tout privilégier l’histoire de France (60% parmi les sympathisants Reconquête et Rassemblement national), devant l’histoire du monde (42%). L’histoire de l’Europe est privilégiée par seulement 12% des jeunes Français.