Achevé par l’émergence d’un « nouveau monde » politique, le quinquennat de François Hollande marque la fin d’un cycle d’opinion. Entamé en 2007 avec l’élection de Nicolas Sarkozy, ce cycle était celui d’une croyance ressuscitée dans la capacité du pouvoir politique traditionnel à changer la vie, après un quinquennat marqué par un sentiment d’immobilisme.
Maintenu en 2012 par la promesse du changement, cet espoir s’effondre face à l’incapacité apparente de la droite comme de la gauche à agir sur le réel. Aux yeux d’un nombre croissant de Français, la démocratie telle qu’elle fonctionne alors ne semble plus capable de surmonter l’enlisement socioéconomique et d’offrir une perspective mobilisatrice dans un monde globalisé.