Le Groupement Actibaie, syndicat professionnel du bâtiment, a sollicité l’expertise Omnibus Ifop afin de mener une étude sur les préoccupations des Français par rapport à la capacité de leur logement à résister au réchauffement climatique.
Vladimir Luzhbin-Asseev, responsable technique Groupement Actibaie, retrace les principaux défis à venir et les solutions projetées dans le futur.
1. Ces dernières années, les effets du dérèglement climatique/crise climatique se sont fait ressentir et ont entraîné des répercussions sur les logements, pourquoi vous est-il paru nécessaire d’interroger les Français sur leur niveau d’inquiétude et les actions envisagées afin d’y faire face ?
En tant que syndicat professionnel nous nous intéressons beaucoup aux questions de résilience des bâtiments et de leur adaptation aux changements climatiques. Il nous est apparu nécessaire d’interroger les Français sur leur niveau d’inquiétude et les actions envisagées afin de faire face aux répercussions du dérèglement climatique sur les logements pour voir s’il s’agit d’un sujet qui intéresse également le grand public.
Les effets de ce dérèglement climatique se font ressentir et il est important d’évaluer l’inquiétude des Français vis-à-vis de ces changements et de comprendre les mesures qu’ils envisagent de prendre pour y faire face. Cette enquête permet d’avoir une vision plus claire des problèmes rencontrés et d’identifier les actions à entreprendre pour atténuer ces effets sur les logements.
2. D’après l’étude, 9 Français sur 10 se disent inquiets du dérèglement climatique. En dépit de ce fort taux d’inquiétude, un peu moins d’un tier des Français (30%) prévoit de réaliser des travaux de rénovation. Comment expliquez-vous ces données ?
Premièrement, nous voyons que les résultats confirment qu’il s’agit d’un sujet qui inquiète non seulement le milieu professionnel et académique, mais également tous les citoyens. Nous voyons également que malgré la prise de conscience, il manque encore certaines choses qui permettraient de passer à l’action. Il s’agit notamment d’un manque de connaissance des différents leviers d’action possibles car la communication sur la rénovation énergétique, qu’elle soit publique ou privée, se concentre essentiellement sur les économies de chauffage. En deuxième lieu, il s’agit des dispositifs d’aide à la rénovation, qui eux aussi, n’accordent pas assez d’attention à la lutte contre la surchauffe. L’existence d’une aide type MaPrimeRénov’ est souvent le facteur qui facilite le premier pas pour se lancer dans les travaux de rénovation.
3. Quels sont pour vous les principaux défis à venir concernant les logements des Français ? Quelles solutions projetez-vous de mettre en place ?
Le principal défi auquel vont devoir faire les logements des Français est l’amélioration de l’efficacité énergétique et l’adaptation des logements au réchauffement climatique. La notion de sobriété énergétique sera de plus en plus présente et il sera nécessaire de chercher davantage d’économies de chauffage mais également sur le refroidissement et la climatisation, et le tout dans un contexte de températures qui augmentent en été. Il faudra donc utiliser des mesures passives et non-énergivores pour que les logements restent confortables : protections solaires performantes et automatisées, brasseurs d’air, toitures et façades végétalisées, transformation du paysage urbain pour lutter contre les ilots de chaleur. Les bons gestes à adopter ne manquent pas.
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