Alors que l’élection présidentielle de 2022 approche et que plusieurs personnalités se sont déjà déclarées candidates (Jean-Luc Mélenchon, Jean Lassalle), le sondage Ifop pour Valeurs Actuelles montre que la potentielle candidature du général de Villiers, devenu auteur à succès après sa démission du poste de chef d’État-major des armées, à l’élection présidentielle de 2022 semble susciter une amorce de dynamique positive auprès des Français, toutefois bien différenciée selon l’âge et la proximité politique des sondés.
Sans surprise, la candidature éventuelle de De Villiers est positivement reçue chez les Français ayant voté au premier tour de l’élection présidentielle de 2017 pour Marine Le Pen et François Fillon : respectivement 8 % et 12 % se disent « certains » de voter pour le général-candidat en 2022. A contrario, chez les Français ayant voté Jean-Luc Mélenchon, Benoit Hamon ou Emmanuel Macron en 2017, l’envie est moins certaine avec respectivement 3 %, 3 % et 4 % des interrogés se disant « certains » de voter pour Pierre de Villiers lors de la prochaine présidentielle. Au total, c’est donc un chiffre maigre de Français déjà « certains » de voter pour le général de Villiers en cas de candidature de sa part (6 %), mais qui lui assure une base électorale significative.
En effet, comparativement à d’autres « outsiders » (Michel Onfray et Jean-Marie Bigard) pour qui l’Ifop avait pu mesurer en mai 2020 les intentions de vote en vue d’une éventuelle candidature de leur part pour la prochaine échéance présidentielle, Pierre de Villiers fait mieux qu’eux : + de 4 points (le triple) par rapport au philosophe et + de 3 points (le double) par rapport à l’humoriste, respectivement à 2 % et 3 % d’intentions certaines de vote.
Finalement, un vote « certain » en faveur du candidat Pierre de Villiers touche davantage les personnes de 65 ans et plus avec 12 %, soit le double de la moyenne. Par ailleurs, le général de Villiers rassemble indifféremment du niveau d’éducation (aux alentours de 6 % des sondés se disent « certains » de voter pour lui, diplômés du supérieur, d’un baccalauréat ou sans diplôme).
En définitif, bien que le général de Villiers à l’heure actuelle n’ait pas (encore) évoqué son souhait de candidater à la magistrature suprême, une base électorale, certes étroite mais solide, semble émerger dans cette éventualité.