Interrogés quelques jours après les violences qui ont éclaté dans la ville de Trappes en Région parisienne, les Français se montrent critiques sur la manière dont le gouvernement a réagi face à ces évènements. Si la majorité des personnes interrogées jugent que le gouvernement n’a pas assez fermement agi en réponse à ces violences urbaines (56%), 42% estiment que sa réaction a été opportune et 2% qu’elle a été trop ferme.
Opèrent deux clivages principaux au sein de la population française quant à la réaction du gouvernement au cours de ces évènements. La proportion de personnes regrettant la moindre fermeté de la réponse gouvernementale est ainsi croissante à mesure que le niveau social diminue. 42% des professions libérales et cadres supérieurs considèrent que le gouvernement n’a pas réagi assez fermement, contre 58% des employés et 67% des ouvriers. Le second clivage est logiquement d’ordre politique. Si la fermeté de la réaction du gouvernement face aux violences est jugée adéquate par deux tiers des sympathisants de gauche (64%), les sympathisants de droite et d’extrême-droite se démarquent : deux tiers des soutiens de l’UMP (68%) et la quasi-totalité de ceux du Front National (91%) pointent un manque de fermeté de la part du pouvoir exécutif à cette occasion.
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