Alors que les élections régionales se dérouleront dans quelques semaines, l’Ifop, en partenariat avec la Tribune et Europe 1, a mené une enquête sur le climat électoral en Occitanie.
La première remarque concerne le taux d’abstention potentiellement (59%) mesuré dans la région. On observe que les plus jeunes sont les moins investis dans cette élection avec un taux de participation estimé de 29% chez les moins de 35 ans alors qu’il atteint 45% au-delà, et même 57% chez les plus de 65 ans.
Quant aux intentions de votes, deux listes se détachent au premier tour : celle du Rassemblement National conduite par Jean-Paul Garraud (30%) et celle du Parti Socialiste menée par la Présidente sortante, Carole Delga (26%), les autres listes apparaissant en retrait de ce scrutin. Si la liste du RN arrive en tête du premier tour, son score reste toutefois en-dessous de celui de Louis Aliot en 2015, quand Carole Delga obtiendrait dès le premier tour un score supérieur. Par ailleurs, l’électorat du parti de Marien Le Pen apparait très ancré puisque 95% des électeurs RN de 2015 voteraient toujours RN aujourd’hui.
Malgré cette dynamique de premier tour, une alliance de la gauche permettrait la victoire de la candidate du Parti Socialiste grâce à un potentiel report des voix des électeurs de la France Insoumise et d’Europe Ecologie Les Verts. Au contraire, le RN reste toujours avec plus ou moins le même nombre d’électeurs à chaque tour étant donné sa base acquise forte et le peu de récupération d’électeurs venant d’autres partis.
Questionnés sur les thèmes qui leur semblent être prioritaires pour les prochains mois, les habitants d’Occitanie placent la santé (79%), la lutte contre la délinquance (73%) et l’éducation (72%) en tête de leurs préoccupations et notamment avant les questions économiques. Les enjeux sanitaires et sécuritaires récents ont donc eu une influence importante sur la région. Si l’on observe une homogénéité concernant les partisans de la santé, les électeurs de la liste Les Républicains (82%) et ceux de la liste RN (89%) sont largement plus en faveur de la lutte contre la délinquance que ne le sont ceux du Parti Socialiste (62%).
L’étude montre que les habitants de la région Occitanie font majoritairement confiance à leur Conseil Régional pour traiter les domaines qui lui reviennent : soutien économique (80%), gestion des lycées (75%), aide aux entreprises fragilisées par la crise du Covid (74%), gestion du déconfinement (74%).
Enfin, à propos du sentiment d’appartenance territorial, notre enquête révèle que les habitants d’Occitanie ont du mal à se faire à leur nouvelle région. 51% des interrogés se définissent comme habitant de l’Occitanie quand les 49% restants préfèrent se considérer comme habitant de leur ancienne région (dont 45% pour le Midi-Pyrénées et 53% pour le Languedoc-Roussillon)