A six mois des prochaines élections territoriales, l’Ifop a réalisé, pour le compte du magazine Corsica, de France Bleue Frequenza Mora et de France 3 Corse, une enquête auprès d’un échantillon représentatif de 503 corses, inscrits sur les listes électorales.
Cette étude montre que les Corses sont très partagés sur le bilan de l’action des présidents UMP de l’Assemblée de Corse, Camille de Rocca Serra, et de l’exécutif régional, Ange Santini : si près de la moitié en sont satisfaits (49%), ils sont presqu’autant à en être mécontents (46%). D’ailleurs, un des principaux éléments du bilan de l’exécutif régional, le PADDUC (Plan d’Aménagement et de Développement Durable de la Corse), est majoritairement rejeté par la population insulaire (53%) : seul un corse sur trois (34%) pense que ces effets seront pour l’île “plutôt positifs”.
Dans ce contexte, la gauche arriverait en tête au premier tour, avec un total d’intentions de vote (42%) nettement plus élevé que la liste UMP (29%) conduite par Camille de Rocca Serra et Ange Santini. Cependant, les forces de gauche apparaissent très divisées. Avec 13% pour la liste du député divers gauche de Haute-Corse Paul Giacobbi , 11% pour la liste du maire d’Ajaccio, le social-démocrate Simon Renucci, 11% pour celle du maire de Bastia, le radical de gauche Emile Zuccarelli et 6% seulement pour la liste communiste, aucune d’entre elles ne semble en mesure d’incarner une force de rassemblement. A l’inverse, l’UMP (29%) peut toujours envisager de rassembler autour d’elles des organisations comme celles du radical de Gauche Paul Giacobbi, un temps pressenti au gouvernement. De leur côté, nationalistes et autonomistes semblent avoir un potentiel électoral élevé (21%) mais aussi très morcelé, sachant qu’en leur sein, les modérés de Gilles Simeoni (6%) et de Jean-Christophe Angelini (11%) dominent largement les indépendantistes qui, avec à peine 4% des voix, seraient éliminés dès le premier tour de scrutin. A noter qu’au cas où une majorité n’apparaîtrait pas à l’issue du scrutin, 37% des personnes interrogées se disent favorables à une alliance entre formations de gauche et de droite, sans les nationalistes, soit deux points de plus que les partisans d’une alliance gauche et nationalistes (35%). Une alliance droite-nationalistes ne recueillerait quant à elle le soutien que d’un corse sur quatre (25%).
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