Le sondage Ifop-Fiducial pour Le Républicain lorrain, Sud Radio et viàMirabelle met en lumière la polarisation de l’électorat de Metz entre deux forces politiques. D’un côté Xavier Bouvet, adoubé par le maire sortant et à la tête d’un rassemblement écologique et de gauche (EELV, PC, Radicaux de Gauche), de l’autre le sénateur Républicain François Grosdidier.
Donnés en tête au premier tour (29% pour François Grosdidier et 20% pour Xavier Bouvet), les deux principaux candidats sont suivis de très près par la liste RN conduite par Françoise Grolet (18%).
Le au candidat de la majorité présidentielle, porté par une alliance LREM et MoDEM, semble quant à lui se qualifier difficilement au second tour en étant crédité de 11% des voix au premier.
Se pose alors la première hypothèse d’un second tour en quadrangulaire où le candidat des Républicains arriverait en tête avec 36% des voix contre 31% pour le rassemblement des écologistes.
Dans l’hypothèse d’un retrait ou d’une alliance de la liste LREM/MoDem au second tour, les résultats restent inchangés et Les Républicains garderaient la première position lors de cette élection municipale. Le score de la liste frontiste reste également stable puisque la candidate Françoise Grolet rassemblerait 19% ou 18% des suffrages selon les deux hypothèses.
Le report des voix de la liste LREM ne change donc pas fondamentalement l’issue du scrutin et vient alimenter aussi bien la liste de droite que la liste de gauche.
Les élections municipales de Metz illustrent la persistance du clivage gauche-droite au travers de thématiques propres à chaque électorat. En effet, l’électorat mélenchoniste et hamoniste de 2017 définira son vote aux municipales de mars prochain principalement en fonction de la protection de l’environnement, un bon point pour le protégé du maire actuel de la ville ; alors que les électeurs de F.Fillon et de E.Macron considèrent comme déterminante la question de l’emploi et du développement économique. Les électeurs frontistes eux font de la sécurité leur premier cheval de bataille, juste avant la question économique.