Trois ans après une élection municipale rocambolesque et à rebondissements, Marseille a-t-elle changé ? Oui et non selon les résultats du sondage Ifop/Public Sénat pour La Tribune, qui révèle que le discret premier magistrat, Benoît Payan, est plutôt bien perçu par les habitants, la Cité phocéenne étant considérée comme une ville où il fait bon vivre, à rebours de ce qui transparaît souvent dans les médias. Pour autant, les transports, le logement, les écoles, la gestion financière et la propreté demeurent inlassablement des points noirs. Et à mi-mandat, les challengers pressentis confirment, Martine Vassal et Renaud Muselier en tête, tandis que le représentant de LFI, Manuel Bompard, est l’une des candidats potentiels le moins bien considéré comme possédant les qualités pour assurer le rôle de maire.
La période de mi-mandat est toujours cette phase délicate d’un premier bilan, certes partiel mais pas moins instructif. Le parti aux commandes a-t-il plutôt réussi ou échoué ? Si cette interrogation est légitime, elle l’est sans doute encore davantage lorsqu’elle concerne une ville ayant connu des élections municipales à rebondissements. On rappelle qu’en 2020, la coalition de gauche réunie sous la bannière du Printemps marseillais l’emporte, mettant fin à ce que l’on appelle « l’ère Gaudin », et installe dans le fauteuil de premier Magistrat, Michèle Rubirola, sa tête de liste. Mais la démission de cette dernière – pressentie voire connue avant même la tenue du scrutin – laisse la place à celui qui avait initialement déclaré sa volonté d’être maire de Marseille, Benoît Payan.