- Laurent Wauquiez largement en tête dans toutes les configurations. Le président sortant de la région, crédité de 35% des intentions de vote au premier tour, ferait même mieux que son propre score de 2015 (32%). L’ancien président des Républicains bénéficie d’un soutien particulièrement fort parmi les seniors (40% d’intentions de vote chez les 65 ans et plus) ainsi que chez les catégories supérieures (45%) et arrive à « mordre » au-delà de son électorat traditionnel. Ainsi, il parvient par exemple à rassembler sur son nom 14% des électeurs FN aux élections régionales de 2015 ou encore 17% de ceux de Marine Le Pen en 2017. Au second tour, Laurent Wauquiez s’imposerait nettement avec 37% des voix en cas de quadrangulaire et même 47% si une triangulaire sans LREM avait lieu.
- Le Rassemblement National en deuxième position au premier tour mais sans réserve de voix pour le second. Avec 22% des intentions de vote au premier tour, la liste menée par Andréa Kotarac (ancien membre de la France Insoumise) est distancée par celle des Républicains. Malgré une tête de liste atypique, les meilleurs scores du Rassemblement National sont mesurés une nouvelle fois dans les publics les plus favorables au parti, parmi les catégories populaires (36%) et les électeurs les moins diplômés (35%). De fait, la liste RN semble incapable d’élargir sa base, ne recueillant qu’une part marginale des suffrages des électeurs n’ayant pas déjà voté pour le parti lors d’une élection précédente. Une carence qui se paye au second tour : le Rassemblement National stagnerait à 22% en cas de quadrangulaire et ne progresserait que d’un point en cas de triangulaire (23%).
- Même unie au second tour, la gauche ne semble pas en mesure d’inquiéter Laurent Wauquiez. Aucune liste de gauche ne se dégage au premier tour : les listes EELV et PS sont à égalité, recueillant chacune 11% des suffrages, tandis que celle de LFI ne dépasse pas 6%. Malgré une prévisible alliance au second tour, cet équilibre des forces se révèle un handicap en pratique. Aucune liste n’apparaissant comme le « vote utile » à gauche, nulle ne semble en mesure d’enclencher une véritable dynamique. Et si la gauche unie dépasserait la liste RN au second tour, elle demeurerait assez loin de pouvoir passer en tête, que ce soit dans le cadre d’une quadrangulaire (26%) ou d’une triangulaire (30%).
- LREM en mesure de se qualifier mais pas de peser sur les débats. La liste soutenue par la majorité présidentielle atteindrait 13% des votes au premier tour et serait donc en troisième position. Sans véritable perspective d’alliance au second, cependant, elle ne progresserait que marginalement pour obtenir 15% des votes. Un étiage trop faible pour véritablement arbitrer. Et une absence de la liste LREM au second tour bénéficierait à Laurent Wauquiez, en ne faisant que conforter son avance.