Dans la perspective du second tour des élections municipales à Paris, le sondage Ifop-Fiducial pour le Journal du Dimanche et Sud Radio met en lumière une situation favorable à la maire sortante, Anne Hidalgo. Forte de son alliance avec le candidat d’Europe Ecologie Les Verts, David Belliard, la liste « Paris en commun – L’Ecologie pour Paris » rassemblerait 44% des intentions de vote au second tour du scrutin. Elle devancerait ainsi de 11 points la candidate de la droite, Rachida Dati, créditée de 33% des intentions de vote, elle-même 13 points devant la liste du parti présidentiel, La République En Marche, représenté par Agnès Buzyn.
Si les trois candidates encore en lice dans la course à la mairie de Paris conservent leur électorat respectif, on note tout de même un report des voix des électeurs de La France Insoumise au premier tour en faveur de la candidature de la maire sortante (53% des électeurs de Danielle Simonnet, LFI, déclarent avoir l’intention de voter pour Anne Hidalgo au second tour). De même, Agnès Buzyn, dont l’électorat semble plus volatil, bénéficierait d’un report d’une partie des électeurs de Cédric Villani (34%) dans son électorat potentiel pour le second tour du 28 juin prochain.
Parmi les thématiques prises en considération par les Parisiens dans le choix de leur vote pour ces élections municipales, la propreté, la sécurité des biens et des personnes, et la lutte contre la pollution sont celles principalement admises comme « déterminantes ». Si le contexte a été considérablement impacté par la crise du coronavirus, les attentes des Parisiens à l’égard des municipalités sont relativement identiques à celles de janvier dernier avec toujours le même trio de tête.
Par ailleurs, ces thématiques ne sont pas prises en compte de manière homogène selon le candidat pour qui les personnes interrogées ont voté au premier tout de l’élection municipale. Ainsi, la propreté apparaît comme centrale notamment pour les électeurs de Rachida Dati (qui en avait d’ailleurs fait l’une de ses idées fortes pendant la campagne du premier tour) : 84% déclarent que la propreté est « déterminante » dans leur choix de vote contre 67% chez les électeurs d’Anne Hidalgo. Idem pour la sécurité des biens et des personnes (respectivement 86% et 63%). En revanche, la lutte contre la pollution apparaît comme incontournable chez les électeurs de la nouvelle alliance PS-EELV (82%) et beaucoup moins pour les électeurs potentiels de la candidate Les Républicains (51%).