Au terme des cent premiers jours du mandat d’Emmanuel Macron, seuls 36% des Français se déclarent satisfaits de l’action du Président de la République, contre 46% pour son prédécesseur François Hollande trois mois après son élection. Ce déficit de satisfaction prend place dans un contexte de pessimisme ambiant : 23% des personnes interrogées estiment que la situation en France est en train de changer en bien (plus qu’en 2012, avec 17%, mais bien moins qu’en 2007, avec 45%), quand 39% pensent qu’elles changent en mal (51% en 2012, 21% en 2007) et 38% constatent un statu quo (32% en 2012, 34% en 2007).
Au niveau des réformes annoncées, on observe un niveau de satisfaction très variable : si la revalorisation de l’allocation adulte handicapé et du minimum vieillesse sont approuvés par 71%, la baisse annoncée de l’aide personnalisée au logement dès la rentrée mécontente six Français sur dix. A noter que pour toutes les mesures testées, la part des interviewés qui ne se prononcent pas oscille entre 13 et 26%, alors que le taux de NSP pour les mesures de François Hollande ne dépassait pas les 12% en 2012, ce qui montre qu’il reste encore une part d’expectative non négligeable chez les Français vis-à-vis de l’action d’Emmanuel Macron. Dans le même temps, 45% des Français estiment que le Président de la République respecte ses engagements pris lors de la campagne, soit 12 points de moins que François Hollande au même moment (57%).
Sur la dimension personnelle, Emmanuel Macron tire son épingle du jeu en matière d’économie puisque 44% des Français le jugent capable de réduire la dette et le déficit public (contre 33% pour François Hollande en 2012). Hormis la lutte contre le terrorisme (35% estiment qu’il la mènera efficacement), sur les autres traits d’image, le fondateur d’En Marche fait jeu égal, à quelques points prêts, avec son prédécesseur : 32% des interviewés lui font confiance pour lutter contre l’insécurité (35% pour François Hollande), 32% pour lutter contre la désindustrialisation du pays (31%), 30% pour faire reculer le chômage (27%) et 23% pour lutter contre l’immigration clandestine (26%). Si Emmanuel Macron conserve une marge de progression sur les dimensions régaliennes, son conflit avec le général de Villiers pourrait lui aliéner certains soutiens, en particulier à droite : en effet, dans cette affaire, 41% des Français déclarent soutenir plutôt le général de Villiers, 18% Emmanuel Macron et 34% ni l’un ni l’autre.
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