La deuxième vague du baromètre de l’élection présidentielle 2012 Ifop – Fiducial pour Europe 1, Paris-Match et Public Sénat livre les enseignements suivants :
François Hollande, bénéficiant de la séquence médiatique ouverte lors du meeting du Bourget, assoit sa domination dans les intentions de vote du premier tour, en gagnant 3 points par rapport à la précédente mesure (31%). Sa progression lui permet de maintenir à distance Nicolas Sarkozy qui, avec 24,5%, n’enregistre pour le moment qu’un effet limité de son émission télévisée du 29 janvier (+0,5 point), mais qui paraît remobiliser une partie de son socle électoral (39% des personnes âgées de 65 ans et plus indiquent ainsi vouloir voter pour le président sortant, soit 5 points de plus que dans la dernière mesure).
Un mouvement de rebipolarisation de l’électorat semble s’installer, les deux principaux challengers subissant de légers reculs d’intentions de vote : Marine Le Pen pointe ainsi à 19% (-1) et François Bayrou à 12% (-1 point), la candidate du Front National maintenant l’écart avec le président du Modem et continuant de pouvoir prétendre, à la différence de ce dernier, à la qualification au second tour.
Les autres candidats restent à distance de ce quatuor de tête : Jean-Luc Mélenchon est stable à 7,5%, de même qu’Eva Joly à 3%. Derrière, les scores ne dépassent pas 1%.
59% des électeurs interrogés se déclarent sûrs de leur intention de vote au premier tour, 41% disent encore hésiter. Les électorats les plus solides sont ceux de François Hollande (71% de sûrs de leur choix), Nicolas Sarkozy (73%) et, à un degré moindre, Marine Le Pen (66%). A l’inverse, les soutiens de François Bayrou apparaissent encore très hésitants (31% seulement de sûrs de leur choix).
Au second tour, François Hollande confirme sa suprématie, engrangeant 58% des intentions de vote, distançant ainsi Nicolas Sarkozy de 16 points. Le candidat socialiste bénéficie de bons reports de voix des électeurs Bayrou du premier tour (52%, contre 26% seulement pour Nicolas Sarkozy), et enregistre même le soutien d’une part significative (25%) des électeurs frontistes. Le président sortant est distancé par François Hollande dans toutes les catégories sociodémographiques, à l’exception des 65 ans et plus et des artisans et commerçants qui continuent d’accorder un soutien majoritaire à Nicolas Sarkozy.
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