A l’analyse des résultats, plusieurs enseignements transversaux et nuancés ressortent. En positif tout d’abord et concernant la visibilité du secteur, les adhérents estiment que l’activité du secteur social, médico-social et sanitaire est dynamique et porteuse. Et selon eux, ce secteur propose aussi une palette de métiers variés.
Toujours en positif mais cette fois-ci sur des enjeux internes, selon les adhérents, les collaborateurs sont globalement satisfaits de leur travail. Les ressorts de cette satisfaction reposent essentiellement sur le fait que c’est un travail qui a du « sens » et qui permet de bénéficier d’une certaine autonomie dans sa façon de l’organiser. Plus spécifiquement, les formations sont jugées utiles et pertinentes.
En contrepartie, un fort consensus ressort pour affirmer que le principal point faible du secteur provient du faible niveau de rémunération et du sentiment d’avoir peu de marges de manœuvre pour tenter d’y remédier. Il en résulte à la fois des difficultés pour fidéliser les personnes en poste et pour recruter et ce, malgré une activité porteuse.
Ces difficultés de recrutement ont aussi pour conséquence d’engendrer un surcroît d’activité pour les personnes en poste, cette surcharge pouvant à son tour engendrer une baisse de la qualité des prestations. Enfin, autre levier de blocage non négligeable mis en exergue par les interviewés, la difficulté pour les salariés de se projeter à long terme dans leur secteur en raison du peu de perspectives de reconversion.
Une fois résumés ces atouts et ces difficultés, quelles sont les principales pistes qui permettraient en interne de fidéliser davantage et, en externe, de se monter plus attractif ? Le principal levier identifié et qui prend encore plus de relief un an après avec l’année hors norme que nous venons de traverser, porte sur la nécessité de mettre plus en avant le « sens » même de ces métiers.
Il s’agirait pour ce faire de plus valoriser dans les communications externes le désir d’engagement des collaborateurs, l’intérêt des missions ainsi que, plus généralement, l’utilité du secteur pour la société et sa contribution à l’économie locale et nationale.
Enfin, sur un plan plus formel, les dirigeants insistent aussi sur l’opportunité de moderniser – et pourquoi pas de mutualiser – les outils de communication que ce soient les sites internet, les brochures ou encore les circuits d’offres d’emplois.
Romain Bendavid, Directeur de l’expertise Corporate et Climat social, au Département Opinion et Stratégie d’Entreprise fait état des enjeux, méthodologies et conclusions de cette enquête, dans la partie FOCUS de cette émission.
Retrouvez les vidéos de la 13ème édition du Live by Nexem avec les interventions de :
Alain Raoul, président de Nexem, Romain Bendavid, Directeur de l’expertise corporate et climat social au sein de l’Ifop,Virginie Lasserre, directrice générale de la cohésion sociale, Stéphane Racz, directeur général de Nexem, Ghyslaine Wanwanscappel, directrice générale de la Fondation des Amis de l’Atelier et de Frédéric Sergent, directeur général de l’APEI de l’Aube