A l’occasion du Salon International de l’Agriculture, et au moment du lancement de sa démarche de responsabilité sociétale (« France Terre de Lait »), le Cniel vient de publier les résultats d’une étude menée avec l’Ifop sur l’attractivité des métiers du lait auprès des jeunes de 15-25 ans.
Comparativement à d’autres secteurs d’activité, l’industrie alimentaire et plus encore le secteur agricole / de l’élevage sont loin de faire partie des plus attrayants, a priori (respectivement seuls 17% et 11% les placent parmi le trio des secteurs dans lesquels ils pourraient avoir envie de travailler, le haut de la liste étant occupé par le secteur de la santé : 39%).
Pour autant, l’image globale de ces métiers n’est pas négative : les deux tiers des jeunes interrogés en ont une bonne opinion (65% pour l’élevage laitier comme pour l’industrie laitière), des scores qui augmentent lorsque l’on connaît quelqu’un dans ces univers (73% à 77%) et encore plus si l’on s’estime bien informé sur ces métiers (82% à 85%).
Plus précisément, ces secteurs peinent certes à répondre à certaines attentes des jeunes générations : bonne rémunération et bonnes conditions de travail leur sont faiblement associées (entre 22% et 44%) alors que ces critères contribuent grandement à l’envie d’exercer ou non un métier (95% et 93%).
De plus, ces professions sont avant tout considérées comme manuelles (84% dans l’élevage laitier et 74% dans l’industrie laitière), ce qui apparaît peu incitatif en matière d’orientation (59%).
En revanche, ces secteurs bénéficient d’atouts qu’ils gagneraient à valoriser : l’utilité sociale (un métier « qui fait sens ») et le fait de faire perdurer un savoir-faire constituent des caractéristiques à la fois reconnues à ces métiers (respectivement 71% et 81% pour l’élevage laitier ; 67% et 78% pour l’industrie laitière) et recherchées en matière d’orientation professionnelle (90% et 87%).
Or, le niveau d’information des 15-25 ans sur ces métiers apparaît très faible de façon générale (85% à 88% se disent « très mal » ou « plutôt mal » informés). Le problème ne réside donc pas tant dans une éventuelle mauvaise perception de ces métiers que dans leur méconnaissance.