Des étudiants toujours globalement optimistes face à leur avenir professionnel depuis vingt ans, mais une inversion de tendance quant à leurs priorités.
Si les étudiants apparaissent toujours majoritairement optimistes face à leur avenir professionnel – ils sont 73% à l’être, chiffre stable depuis 2006 –, les priorités dans le choix de cet emploi ont évolué. Bien que le premier critère reste, comme en 2006 (42%), un emploi permettant un équilibre vie privée-vie professionnelle (34%, -8 pts), la rémunération devient le second critère privilégié (22%, + 10 pts vs 2005), passant devant l’intérêt de l’emploi (20%, – 5 points), et marquant l’impact des différentes crises sur les ambitions des étudiants. On peut penser à la crise inflationniste actuelle, mais également la crise de 2008 qui avait déjà pu bousculer la projection dans l’emploi de beaucoup d’étudiants.
L’apprentissage, un dispositif qui a déjà bénéficié à 27% des étudiants, tandis que les trois quarts des entreprises ont déjà accueilli des apprentis
27% des étudiants ont déjà réalisé un apprentissage : ces étudiants sont en grande majorité issus de filières perçues comme plus professionnalisantes et encadrées : Lycées – notamment BTS (44%), écoles de commerce (34%) et écoles d’ingénieur (27%). Les étudiants issus de filières plus théoriques sont bien moins nombreux à en avoir bénéficié : seuls 12% dans les études de lettres, langues, sciences humaines et sociales, et d’art par exemple.
Du côté des entreprises, trois entreprises sur quatre (74%) ont déjà embauché des apprentis, et seuls 18% se montrent entièrement réticentes à le proposer un jour. Il s’agit surtout des entreprises de taille moyenne (50-99 salariés, 21%) alors que les très grandes entreprises (250 salariés et plus) ne sont que 8% à ne pas l’envisager.
Une très bonne opinion de l’apprentissage, qui répond à la demande des étudiants en termes de professionnalisation et d’insertion sur le marché de l’emploi
Que ce soit les entreprises (97%) ou pour les étudiants (92%), tous plébiscite l’apprentissage . Les entreprises apparaissent même encore plus convaincues, elles sont 63% à avoir une très bonne image de l’apprentissage (36% chez les étudiants). Parmi les étudiants cependant, on note un décalage entre les étudiants actuellement en apprentissage et les anciens apprentis : ces derniers se révèlent souvent plus modérés dans leur expérience de l’apprentissage. Ainsi, 64% des apprentis actuels ont une très bonne image de l’apprentissage, contre 35% des anciens apprentis.
Etudiants comme entreprises valorisent l’aspect professionnalisant de l’apprentissage : il permet de se former concrètement (pour 93% des étudiants et 98% des entreprises), complète efficacement l’enseignement théorique (91% et 99%), transmet les codes de l’entreprise (91% et 100%) et il permet de débuter plus tôt sa carrière et de progresser plus rapidement (87% et 95%). Les entreprises apparaissent plus convaincus que les étudiants sur cet aspect professionnalisant : sur le total « Tout à fait d’accord », elles sont près de 20 points au-dessus des étudiants, marquant un véritable engouement pour l’apprentissage.