La question des rythmes scolaires et de l’aménagement du calendrier revient régulièrement dans le débat public en France. Cette année encore de nouvelles propositions viennent d’être formulées : un raccourcissement de deux semaines des vacances d’été permettant le retour à la semaine des 4,5 jours et le respect d’une pause-déjeuner de 1h30.
Quasiment deux tiers des Français (63 % exactement) se disent favorables à cette proposition. Si les sympathisants UMP soutiennent cette idée portée par le gouvernement, 62 % des proches du PS y sont également favorables. De la même façon, le clivage homme/femme est peu marqué sur ce sujet : 66 % d’hommes favorables et 60 % de femmes. Il n’y a pas non plus de différences en fonction des catégories sociales. 62 % des professions libérales et des cadres supérieurs adhèrent à cette idée tout comme 58 % des ouvriers.
Si cette proposition bénéficie donc de prime abord d’un large soutien, la situation est en revanche beaucoup plus contrastée parmi les principaux intéressés que sont les parents d’enfants et d’adolescents. 52 % y sont en effet opposés, et ce quel que soit l’âge des enfants. L’adhésion à cette proposition ne recueille donc que 48 % auprès des parents d’enfants contre… 68 % auprès des Français qui n’ont pas de jeunes de moins de 15 ans au foyer et même 79 % parmi les personnes âgées de plus de 65 ans.
La mise en place de cette réforme est donc problématique dans la mesure où elle est d’abord soutenue par les personnes les moins concernées alors que les parents sont beaucoup plus partagés et notamment ceux qui ont plusieurs enfants. L’analyse des réponses en fonction de la taille du foyer est sur ce point assez éclairante. Le soutien à cet aménagement des rythmes scolaires atteint 70 % dans les foyers d’une personne, 69 % dans ceux de deux personnes, 58 % quand ils comptent trois membres, 51 % pour ceux de 4 personnes et seulement 40 % dans les foyers de 5 personnes ou plus.
Si le principe séduit donc, notamment les non-concernés, les désagréments attendus en termes d’organisation et de rythmes familiaux (gardes des enfants pendant l’été, planning des vacances etc…) génèrent des critiques importantes parmi les parents.
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