L’état de l’opinion sur la question de l’accueil des réfugiés en France est tout à fait stable par rapport à une précédente mesure, effectuée au lendemain des attentats de Paris : aujourd’hui, 40% des Français sont favorables à l’accueil des réfugiés, contre 60% qui s‘y déclarent opposés.
L’évolution dans le temps de cette adhésion se découpe en trois périodes : à la fin de l’été 2015, l’opinion publique était majoritairement défavorable à l’accueil, alors que la question des migrants gagnait en puissance dans les médias et que le problème de posait de manière plus intense sur les côtes européennes ; une deuxième période s’est ouverte au lendemain de la publication des photos du petit Aylan, qui a provoqué un basculement très net de l’opinion (un Français sur deux favorable à l’accueil des migrants) ; enfin, la découverte de passeports syriens liés aux auteurs des attentats de novembre ont alimenté les craintes de ceux qui redoutaient une infiltration de terroristes parmi les migrants.
Un clivage politique extrêmement marqué se dessine sur cette question, avec jusqu’à 7 sympathisants socialistes sur 10 favorables à l’accueil des migrants. Inversement, 71% des sympathisants Les Républicains s’y déclarent opposés. L’électorat frontiste est quant à lui unanimement hostile à cette issue. Au niveau sociodémographique, on observe aussi une fracture classique entre CSP+ et CSP6 : 55% des professions libérales sont favorables à ce que la France accueille une partie du des migrants arrivant en Europe, contre 26 % chez les employés et ouvriers.
Enfin, au regard de la pratique religieuse, les catholiques pratiquants apparaissent davantage pro-accueil, bien que relativement divisés malgré les déclarations du Pape (47% pour et 53% contre). Les non-pratiquants sont eux très majoritairement hostiles (67% opposés).
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