Le 9 décembre prochain sera présenté au conseil des ministres le projet de loi pour lutter contre les séparatismes. Alors que ce dernier suscite de nombreuses réactions, le gouvernement décidait cette semaine de retirer le mot « séparatisme » du titre de la loi pour le remplacer par le concept de « défense de la laïcité ». Si ce changement remarqué revêt un enjeu politique certain, le sondage Ifop-Fiducial pour CNews et Sud Radio montre également que cela produit un effet sur la perception des citoyens du projet de loi.
En effet, les Français ont été amenés à se positionner sur la priorisation entre deux items : « la lutte contre les séparatismes, notamment le séparatisme islamiste » et « la défense de la laïcité ». Ils sont 54% à juger le premier « tout à fait prioritaire », contre 50% pour le second. Cette écart de 4 points illustrent d’une différenciation de la perception de l’enjeu selon le libellé.
La semaine dernière, Emmanuel Macron présentait aux Français les principaux axes de ce projet de loi, un discours remarqué et commenté. Mais que pensent les Français des mesures présentées ?
La majorité d’entre eux (89%) se positionnent en faveur de la mise en place d’un contrôle renforcé sur le financement étranger des lieux de culte et l’obligation, pour les associations, de signer un contrat de respect des valeurs de la République.
L’interdiction de l’école à domicile, sauf pour motif de santé, rencontre elle une adhésion plus mitigée puisque 66% des Français se disent pour, de même que l’enseignement de l’arabe et des langues maternelles dans l’école publique (31% des personnes interrogées y sont favorables). L’adhésion à cette dernière mesure semble particulièrement marquée par la proximité politiques déclarée des Français. En effet, 56% des sympathisants de la France Insoumise s’y déclarent favorables contre seulement 7% des sympathisants du Rassemblement National.
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Le regard des Français sur la menace terroriste et l’islamisme