L’adhésion européenne à un engagement armé des Nations-Unies en Syrie apparaît tout d’abord inégale : les Espagnols (65%) et les Français (52%) se révèlent majoritairement favorables à une telle intervention militaire, au contraire de leurs voisins et alliés Allemands (45%) et Italiens (43%). Dans les faits, l’écart de positionnement entre la France et l’Allemagne ou l’Italie n’est pas si marqué, puisque 21% des Français y sont « tout à fait favorables », contre 18%, soit un score relativement proche, chez nos deux voisins. L’opinion espagnole se singularise donc en se prononçant plus nettement en faveur d’une intervention sous l’égide des Nations-Unies. L’instabilité régionale et les incertitudes qui pèsent sur l’issue du conflit syrien inspirent donc la méfiance des européens, surtout si l’engagement impliquait la présence de leur propre pays. Ainsi, environ deux tiers des Italiens (68%) et des Allemands (64%) ne veulent pas que leur pays intervienne, contre 58% des Français. De plus, relativisant ainsi leur soutien à un engagement militaire de l’ONU, les Espagnols s’opposeraient à 56% à une intervention de leur propre pays.
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