Avec des contaminations en forte hausse, la septième vague de coronavirus semble largement enclenchée. Pour y faire face, Brigitte Bourguignon, ministre de la Santé, demande aux Français de porter de nouveau le masque dans les transports en commun, sans pour autant souhaiter que cela constitue une obligation comme cela a pu être le cas jusqu’au 16 mai dernier.
Face à ce regain de l’épidémie, une large majorité des Français (71%), désirent pour leur part que cela soit une obligation, dont 33% qui s’expriment comme « tout à fait favorables » à ce que cette restriction soit instaurée de nouveau.
Dans le détail, et à l’exception notable des plus jeunes (43% des moins de 25 ans), toutes les catégories de population se déclarent favorables au retour du masque dans les transports. C’est notamment le cas de plus âgés (85% des 65 ans et plus), dont a déjà pu être mesuré par le passé l’attitude particulièrement précautionneuse à l’égard du covid-19 car ils y sont les plus vulnérables.
On pourrait se dire, a priori, que la position sur cette question correspond – en partie – au lieu de vie, qui détermine largement l’usage des transports en commun. Cette enquête de l’Ifop indique que tel n’est pas le cas. Si 74% des habitants de l’agglomération parisienne, là où les transports sont massivement déployés, s’expriment favorablement pour le port du masque obligatoire, 69% des ruraux l’affirment également. Une différence certes, mais « que » de 5 points, alors que les derniers évoqués ont peu ou presque accès aux transports en commun, ou du moins d’un réseau infiniment moins vaste que sur la capitale et ses environs.
Enfin, l’opinion sur la gestion de la crise sanitaire apparait largement liée à l’obédience politique. Ainsi, si 83% des sympathisants de La république en Marche se déclarent favorables au retour du port du masque dans les transports, seulement 64% des proches de la France Insoumise, 66% de ceux de Reconquête s’expriment en faveur de cette mesure. Ceux pour qui ce souhait est le plus bas sont les partisans du Rassemblement national, à seulement 60%. La gestion de la pandémie demeure très loin de faire consensus politiquement.