La proposition de la secrétaire d’Etat chargée des Droits des femmes Pascale Boistard d’interdire le port du voile à l’Université, mais aussi le souhait du Président de l’UMP Nicolas Sarkozy d’interdire les repas de substitution dans les cantines scolaires, ont relancé le débat sur la place de l’Islam dans les milieux scolaires et universitaires. Interrogées à ce sujet, les Français sont majoritairement favorables à la modération des signes ostentatoires religieux dans ces environnements.
L’opposition au port du voile ou du foulard islamique dans les salles de cours des universités paraît assez marquée au sein de la population française. 72% des personnes interrogées sont favorables à son interdiction, contre 18% y étant opposées. Il en est de même s’agissant du port du voile ou du foulard islamique par une personne accompagnant des enfants lors d’une sortie scolaire, que 68% des Français voudraient voir interdits. L’introduction de plats de substitution halal dans les cantines scolaires fait davantage débat : L’adhésion à sa suppression concerne plus d’une personne interrogée sur deux (55%). Les milieux scolaires et universitaires apparaissent ainsi comme des lieux sacrés où la religion ne doit pas faire son entrée.
Pour autant se fait jour des différences d’appréciation en fonction de deux critères principaux, l’âge et la sensibilité politique. Les jeunes se montrent ainsi moins hostiles au port du voile dans les salles de cours des universités ou par les accompagnants des sorties scolaires, ou à l’introduction de repas de substitution dans les cantines scolaires. De la même manière, les sympathisants du Front National se veulent les plus radicaux vis-à-vis des comportements liés à la religion musulmane, tandis que les positions deviennent moins dures plus on avance sur la gauche de l’échiquier politique.
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