Très fortement attachée au droit à l’avortement, l’opinion française reste vigilante quant à une éventuelle remise en cause de cet acquis.
- Le droit à l’avortement est perçu très positivement par l’ensemble du grand public et certains redoutent un jour sa révocation en France
- L’accès à l’avortement est jugé facile en France, même si une part non négligeable du grand public pointe des difficultés d’accès près de chez eux
Des freins persistants concernant l’accès à l’avortement…
- Les femmes ne sont pas égales face à l’avortement
- Des freins à l’accès à l’avortement en France presque unanimement reconnus (82% des femmes ayant eu recours à un avortement et 89% du grand public en relèvent au moins un).
- Dans ce contexte, près d’un tiers des Français.es (31%) et la moitié des femmes qui ont eu recours à un avortement (51%) craignent une régression de l’accès à l’avortement dans un avenir proche en France.
Des retours d’expérience de premier abord positifs (sur l’information et l’accompagnement) mais contrastés pour certaines par un sentiment de gêne et un environnement stressant
- Les échanges avec les professionnel.le.s de santé avant l’avortement : des informations constructives mais des pressions ressenties par une part non négligeable des répondantes
- Des femmes globalement satisfaites des conditions dans lesquelles elles ont avorté, même si des éléments de nature à nourrir un certain stress ont pu affecter nombreuses d’entre elles
Toujours jugé comme un sujet clivant et tabou – et quand bien même 85% jugent que le droit à l’IVG est une bonne chose ! -, les femmes ne se sentent pas toujours à l’aise pour parler de l’avortement par peur d’être jugées – qu’il s’agisse d’échanger sur l’avortement avec leur entourage ou encore de poser des questions sur le parcours de l’avortement aux professionnel.le.s. Ainsi, réduire la stigmatisation et libérer la parole des femmes qui n’osent pas parler (38%) apparaît, pour elles, comme une première action indispensable.
Le développement de nouveaux centres IVG, y compris dans les zones rurales et plus spécifiquement dans les déserts médicaux est la deuxième action jugée la plus urgente (36%) – faisant écho au deuxième frein de l’accès à l’avortement (le manque de structures pour pratiquer l’IVG) et à l’accès jugé plus difficile pour les femmes rurales en particulier.