A cinq semaines du premier tour, la situation politique à Béziers est à la fois marquée par un recul très net de la gauche et par un duel serré entre Elie Aboud et Robert Ménard.
Dans cette ville où le sortant Raymond Couderc ne se représente pas, la liste UMP-UDI-Modem et celle soutenue par le FN arrivent à une parfaite égalité avec 36% des intentions de vote. La dynamique entre ces deux listes diffère cependant : celle conduite par Elie Aboud obtient un score en deçà de celui de Raymond Couderc en 2008 (52,1%), tandis que la liste conduite par Robert Ménard élargit nettement le socle frontiste à Béziers (+10 points par rapport au résultat de Marine Le Pen de 2012) en mordant sur l’électorat de droite traditionnel : elle capte un électeur présidentiel de Nicolas Sarkozy sur trois. Dans le même temps, la gauche subit un net recul à la fois comparé au dernier scrutin municipal (-5 points) et surtout par rapport au premier tour de l’élection présidentielle (-10 points).
Au second tour, la liste UMP-UDI-Modem devancerait de peu la liste de Robert Ménard (39% contre 35%). C’est dire si l’ordre d’arrivée Aboud-Ménard au soir du premier tour constituera la clé du scrutin.
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