Avec la désignation de Valérie Pécresse comme candidate des Républicains à l’élection présidentielle, ce sont désormais cinq femmes qui s’alignent dans la course à l’Elysée, dont deux figurant, à ce stade, dans le trio de tête des intentions de vote. Configuration assez inédite pour un scrutin présidentiel, les femmes sont-elles désormais des candidates « comme les autres » ?
En tout cas, plus de huit Français sur dix qui se disent prêts à voter pour l’une d’entre elles à la prochaine élection présidentielle, dont 44% « certainement ». Signe que la féminité des candidates n’apparait plus comme un handicap, cette opinion nettement majoritaire ne révèle pas de « gender gap » et semble imprégner l’ensemble des strates de la population de manière plutôt homogène.
Toutefois, un potentiel électorat se démarque de l’ensemble de la population. En effet, les personnes ayant l’intention de voter pour Eric Zemmour en 2022 sont 72% à être prêts à voter pour une femme, un score plus bas que ceux mesurés au sein des autres électorats. Le polémiste semble en effet rassembler sous sa bannière un électorat moins favorable aux femmes, reflet de ses propres saillies misogynes.
Quant aux candidates féminines, la quasi-totalité de leur électorat potentiel se déclare prêt à voter pour une femme en 2022, y compris celui de Marine Le Pen, qui parvient de plus en plus à effacer le « radical right gender gap » qui pouvait peser sur sa candidature.