Considérée comme l’une des plus graves jamais connues, la crise économique et financière que traversent aujourd’hui la France et de nombreux autres pays, est aujourd’hui une réalité pour nombre de Français au quotidien. Son issue n’est de surcroît pas envisagée dans un avenir proche.Les effets de la crise économique sont ressentis par près de trois quarts des Français (73%, -2 par rapport à juin 2012), que ce soit dans leur vie personnelle ou dans celle de leurs proches. Un quart déclare d’ailleurs les percevoir « beaucoup » au quotidien (26%, +1), tandis qu’à l’inverse, seules 2% des personnes interrogées déclarent ne pas les ressentir du tout dans leur environnement (-1). Après le pic atteint en janvier dernier avec 84 % des personnes déclarant ressentir beaucoup ou assez les effets de la crise (soit une hausse très brutale de 16 points en deux mois), nous avions observé un reflux en juin (75 % de personnes concernées). Les chiffres de cette nouvelle vague d’enquête confirment donc cette tendance et s’ils sont en deçà du record atteint en début d’année, ils demeurent néanmoins au-dessus du niveau moyen observé entre février 2009 et novembre 2011, traduisant une omniprésence de la crise moins forte qu’en janvier, mais aujourd’hui toujours réelle.
La crise traversée actuellement est perçue par une très large majorité de Français comme plus grave que les précédentes connues par le pays (73%, +2 par rapport à juin, mais -6 points par rapport à novembre 2011, la fin de l’année dernière ayant donc constitué au regard des résultats de cette question et de la question précédente, un moment particulièrement aigüe en termes de perception de la crise). Le constat est particulièrement partagé par les personnes les plus âgées, qui de par leur expérience ont davantage de points de comparaisons (64% des jeunes âgés de moins de 35 ans contre 72% des 35-49 ans et 82% des 65 ans et plus), mais aussi logiquement par les personnes les plus touchées. 77% des personnes qui ressentent beaucoup ou assez les effets de la crise économique jugent que la crise actuelle comme plus grave que les précédentes, contre 60% des personnes les percevant dans une moindre mesure.
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