En pleine rentrée politique pendant laquelle les deux principales têtes d’affiche de l’UMP Jean-François Copé et François Fillon ont tenu des rendez-vous remarqués, le premier à Chateaurenard dans les Bouches-du-Rhône, le second dans son ancien fief électoral sarthois, et à quelques jours de la réunion de l’association des Amis de Nicolas Sarkozy à Arcachon, les partisans de l’UMP sont toujours majoritairement empreints de nostalgie à l’égard de l’ancien Président de la République Nicolas Sarkozy lorsque l’élection présidentielle de 2017 leur est évoquée.
54% des sympathisants de l’UMP souhaitent que l’ancien chef de l’Etat représente le mouvement lors de la prochaine élection présidentielle de 2017. Nicolas Sarkozy devance ainsi très nettement son ancien Premier ministre François Fillon et le maire de Bordeaux Alain Juppé qui recueillent respectivement 17% et 11% de citations. L’actuel président de l’UMP Jean-François Copé (4% de citations) se retrouve quant à lui à un niveau inférieur, derrière une personnalité actuellement peu concernée par l’échéance électorale de 2017, à savoir Christine Lagarde (5%).
Ces résultats confirment la place incontournable réservée par les proches de l’UMP à Nicolas Sarkozy. Ils semblent traduire également une légère érosion de sa popularité depuis quelques mois. L’ancien candidat à la Présidence de la République en 2012 dont le nom a circulé dans plusieurs affaires au printemps 2013 et dont les comptes de campagne ont été rejetés par le Conseil Constitutionnel début juillet enregistre en effet une baisse de 4 points par rapport à une précédente enquête de juin 2013, consécutive à une autre baisse de 5 points entre avril et juin. Alors que la première avait principalement profité à François Fillon, celle constatée aujourd’hui est à mettre principalement au bénéfice d’Alain Juppé.
Le reflux subi par Nicolas Sarkozy n’entame pas néanmoins son leadership à l’UMP. L’ancien chef de l’Etat reçoit notamment l’appui très majoritaire des catégories socioprofessionnelles les plus modestes (67% de citations auprès des employés et des ouvriers), mais paraît légèrement moins fort parmi les retraités (47% contre 54% en moyenne). François Fillon enregistre de son côté ses plus forts soutiens dans la perspective de l’élection présidentielle de 2017 parmi les catégories socioprofessionnelles les plus aisées (27% contre 17% en moyenne), tandis qu’Alain Juppé peut compter sur une aura plus importante parmi les retraités (19% contre 11% en moyenne). La catégorie socioprofessionnelle de la personne interrogée se révèle ainsi être le principal vecteur de différences entre les personnalités testées.
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