L’intention de vote présidentielle réalisée par l’Ifop permet de comparer les rapports de force électoraux actuels avec les résultats du scrutin du printemps dernier.
Les scores de premier tour indiquent un léger effritement du niveau de François Hollande (28%) et une progression assez sensible de celui de Nicolas Sarkozy (29,5%), ce qui permet d’inverser l’ordre d’arrivée par rapport au vote des Français du 22 avril. Relevons que la même enquête menée en 2007 six mois après l’élection de Nicolas Sarkozy avait à l’inverse renforcé l’avance de ce dernier sur son ex adversaire socialiste Ségolène Royal.
Globalement, le total des intentions de vote en faveur de la gauche (42%) recule de deux points, alors que la droit enregistre une progression de 2,5 points, 4 points si l’on inclut le Front National. A gauche, c’est surtout Jean-Luc Mélenchon qui recule (10% des intentions de vote), sans que cela ne profite à l’extrême-gauche. Marine Le Pen quant à elle ferait mieux qu’en avril dernier, avec 19,5%. La leader frontiste se situe en première position parmi les ouvriers et les personnes âgées de 35 à 49 ans et, fait notable, elle obtient de meilleures intentions de vote chez les femmes que chez les hommes.
Les scores élevés de Marine Le Pen et de Nicolas Sarkozy expliquent que l’ancien président de la République soit en mesure d’obtenir des intentions de vote de second tour plus favorables que son score réel du 6 mai dernier. Avec 50%, il égale le niveau de François Hollande.
Au final, il apparaît que les positions électorales de François Hollande, bien qu’affaiblies par rapport au scrutin du printemps, restent solides et ne traduisent que très partiellement l’érosion de sa cote d’image et de l’approbation de son action en tant que chef de l’Etat.
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