Le pôle Opinion du Groupe Ifop en collaboration avec l’IHU ICAN (fondation de coopération scientifique) dévoile les résultats de la 2ème édition de son baromètre annuel, sur la perception des Français concernant les maladies cardiométaboliques. Cette étude souligne la faible connaissance des Français sur ces pathologies, 2ème cause de mortalité en France, avec des enjeux grandissants de sensibilisation et de prévention.
Pr Stéphane HATEM, directeur général de l’IHU ICAN et Directeur de l’UMR 1166 Maladies Cardiovasculaires et Métaboliques revient sur les principaux enseignements de cette 2ème édition du baromètre
Question 1 : Quelle est la connaissance générale des Français sur les maladies cardiométaboliques ?
Le baromètre révèle une méconnaissance préoccupante : 65 % des Français n’ont jamais entendu parler des maladies cardiométaboliques, et parmi ceux qui en ont entendu parler, seulement 9 % en ont une idée précise.
Ces pathologies très répandues évoluent souvent silencieusement et sont diagnostiquées lors d’un épisode aigue d’hospitalisation ou de décès. La majorité des répondants pense que ces maladies peuvent être guéries alors que, même si la prise en charge médicale permet d’en limiter la progression et les conséquences, elles doivent être contrôlées tout au long de la vie.
Question 2 : Pourquoi la prévention est essentielle face à cette épidémie silencieuse ?
Les maladies cardiométaboliques regroupent des pathologies associant maladies cardiovasculaires et des troubles métaboliques, comme le diabète, l’obésité et la stéatose hépatique ou « maladie du foie gras ». Elles sont souvent liées à la sédentarité, une mauvaise alimentation, et à des facteurs de prédisposition génétiques. Ces dernières années, leur forte progression en fait la première cause évitable de maladies cardiovasculaires, à l’origine de nombreux décès en France.
Les répondants identifient principalement la mauvaise alimentation (78 %) et le manque d’activité physique (68 %) comme causes des maladies cardiométaboliques, montrant une prise de conscience des facteurs modifiables. Cependant, bien que les maladies cardiovasculaires inquiètent 71 % des participants, ils semblent moins conscients des maladies cardiométaboliques, comme la stéatose hépatique, qui touche pourtant 18 % de la population.
De plus, 57 % des répondants déclarent n’avoir jamais été informés sur ces maladies, ce qui souligne la nécessité d’intensifier les campagnes de sensibilisation.
Question 3 : Quel est le rôle de l’IHU ICAN dans la prévention ?
Cette enquête démontre l’urgence d’améliorer la connaissance du grand public sur les maladies cardiométaboliques, et donc du lien entre les pathologies métaboliques et cardiovasculaires, dans un contexte de forte croissance de leur prévalence. Les efforts de sensibilisation et d’information semblent donc cruciaux pour l’avenir.
Créé il y a 12 ans, l’IHU ICAN, situé au cœur de l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, est un institut de recherche translationnelle qui œuvre accélérer la recherche et pour sensibiliser le public sur ces pathologies. En parallèle de ses activités de recherche et de soin, l’IHU ICAN a mis en place en 2024 la 1ère Semaine nationale des maladies cardiométaboliques et organise, le 28 novembre 2024, un colloque exceptionnel dédié aux enjeux de santé publique que représentent ces pathologies, en collaboration avec l’Académie nationale de médecine et l’institut thématique de l’Inserm.
“Nous sommes toutes et tous concernés : informez-vous pour prendre soin de votre santé !” – Pr Stéphane HATEM, directeur général de l’IHU ICAN et Directeur de l’UMR 1166 Maladies Cardiovasculaires et Métaboliques.
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