Dans le prolongement de la campagne unitaire pour le « non » au référendum de 2005, le Parti Communiste et le Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon, en rupture de ban avec le PS, allaient, avec quelques personnalités de la « gauche de la gauche », créer en 2008 le Front de Gauche.
Cette construction politique inédite allait connaître son baptême du feu lors des élections européennes de 2009. Avec 6,5% des suffrages exprimés et 3 élus, cette coalition parvint à se créer un espace politique et à devancer d’emblée le NPA d’Olivier Besancenot, qui à l’époque avait plutôt le vent en poupe. En dépit des tensions pouvant exister entre ses différentes composantes, la coalition a tenu bon lors des régionales de 2010, des cantonales de 2011 puis à la présidentielle de 2012. Alors que les négociations sur la stratégie à adopter pour les municipales agitent le Front de Gauche et que son électorat a très rapidement retiré son soutien à François Hollande, il nous est apparu intéressant de revenir sur l’assise électorale du Front de Gauche telle qu’elle s’est dessinée lors de ces différents scrutins et sur le processus qui a vu cet électorat passer en quelques mois du soutien massif à François Hollande au second tour de la présidentielle à la défiance.
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