La viande de lapin jouit de perceptions positives auprès des français, mais finalement assez peu affirmées en raison d’une relative méconnaissance du produit. Ce manque de visibilité « protège » dans le même temps la filière cunicole, qui semble moins impactée que les autres filières viande par la défiance actuelle des consommateurs à leur égard. Pour autant, il convient d’être vigilant à ce que cette discrétion ne transforme pas le lapin en viande « d’occasion », notamment en accentuant sa présence dans les restaurants et, plus généralement, sa visibilité.
Les principaux leviers sur lesquels capitaliser pour encourager la consommation de viande de lapin ont trait aux pratiques d’élevage :
- L’origine France du lapin, voire localisée sur le territoire est de nature à rassurer le consommateur sur la qualité du produit et le respect des normes sanitaires notamment.
- La valorisation de l’alimentation des lapins, 100% végétale et/ou sans OGM, constitue à la fois une attente pour les consommateurs et un prérequis pour les distributeurs.
- Le développement de l’offre Label Rouge et Bio est susceptible d’intéresser les consommateurs à la recherche de produits qualitatifs (plutôt que bon marché). Synonyme de respect des conditions de vie de l’animal, ces labels suffisent à rassurer le consommateur sans avoir à préciser le mode de logement des lapins. A défaut, la mention « issu d’un élevage inscrit dans une démarche de progrès en matière de bien-être animal » – permettant de s’abstraire de la référence au logement spécifique de l’animal – peut inciter à l’achat.