Quelques jours après l’université d’été du Front National, l’Ifop publie en partenariat avec la Fondation Jean Jaurès une étude sociologique auprès des jeunes adhérents du mouvement. L’engagement des jeunes frontistes s’inscrit alors dans une tradition familiale et est motivée par la volonté d’exercer des responsabilités à terme. <
L’adhésion des jeunes a été facilitée par l’existence d’un environnement familial plutôt favorable à l’idéologie du Front National. Leurs parents portent un fort intérêt pour les questions politiques (70%) et paraissent proches des idées du parti présidée aujourd’hui par Marine Le Pen. L’environnement amical recouvre des caractéristiques similaires : 22% des jeunes interrogées déclarent que la plupart de leurs proches partagent les mêmes idées politiques, tandis que 46% indiquent qu’une partie d’entre eux ont les mêmes convictions. Dès lors, les jeunes adhérents du Front National ont un profil plutôt masculin (63%), catholique (69%) et parmi eux sont surreprésentés des jeunes issus des milieux populaires. Si leurs parents ne sont pas issus de l’immigration, un quart d’entre eux a au moins un grand parent issu de l’immigration européenne (24%).
Les jeunes frontistes semblent avoir de l’appétence pour le militantisme. Plus de 4 sur 5 ont déjà diffusé des argumentaires politiques, des textes ou des vidéos politiques sur internet ou les réseaux sociaux (82%), tandis que plus des deux tiers ont déjà distribué des tracts dans la rue (69%) ou coller des affiches (66%) pour défendre leurs idées. A terme, il pourrait les conduire à exerce des responsabilités au niveau local. 58% d’entre eux souhaitent avoir des responsabilités locales au sein du Front National ou du Front National Jeunes, tandis que 52% se verraient bien exercer un mandat électif (conseiller municipal, départemental, régional, etc.) au nom du mouvement. Ces ambitions sont d’ailleurs particulièrement prégnantes parmi les plus diplômés d’entre eux.
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