Si elle parle aux grands de ce monde, s’imposant comme la mauvaise conscience de générations peinant à se hisser à la hauteur d’un défi climatique qu’elles ont contribué à créer, Greta Thunberg est une personnalité clivante. Chloé Morin, pour l’Observatoire de l’opinion de la Fondation, revient sur la perception qu’en ont les citoyens dans plusieurs pays européens, ainsi qu’aux États-Unis.
C’est à l’été 2018 qu’elle commence à protester devant le Parlement suédois, dénonçant l’inaction face au changement climatique. Alors âgée de quinze ans seulement, elle lance fin 2018 Skolstrejk för klimatet, la grève scolaire pour le climat, transformant ainsi une cause politique en combat générationnel. C’est suite à son discours à la conférence de Katowice de 2018 sur les changements climatiques – la COP24 – que le mouvement commence à faire tache d’huile.
Elle a fait la Une du Time, un honneur réservé aux chefs d’État et autres grands de ce monde. Elle a parlé devant le Parlement britannique, interpellé l’Assemblée nationale française, fait la leçon aux dirigeants de la planète rassemblés pour l’Assemblée générale de l’ONU, ou encore rencontré le pape François. De fait, elle s’est imposée comme la mauvaise conscience de générations peinant à se hisser à la hauteur d’un défi climatique qu’elles ont contribué à créer.
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