L’Ifop a réalisé, à la demande de Réforme, La Fédération protestante de France, la Croix et l’Institut européen en sciences des religions, une grande enquête auprès des protestants de France qui représentent entre 2.5% et 2.8% de la population. Cette enquête a permis de mettre en lumière le visage du protestantisme français en 2010. Comptant une proportion non négligeable de personnes converties (1 personne sur 5), le protestantisme français dans ses différentes composantes forme ainsi une minorité active qui se renouvelle. Autre enseignement de cette étude : celui du poids respectif des différentes sensibilités qui la composent. Si 60 % des protestants français appartiennent aux Eglises luthéro-réformés, un bon tiers se réclame aujourd’hui de sensibilité évangélique. Plus jeunes, plus dynamiques, plus pieux et lecteurs passionnés de la Bible, ces derniers se montrent également davantage conservateurs du point de vue des valeurs avec un rejet de l’avortement ou de l’homosexualité, par exemple. Ils sont pourtant moins fondamentalistes que leurs homologues américains en ce qu’ils n’adhèrent pas aux théories créationnistes et ne lisent pas la Bible de manière littérale.
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